Ces sculptures sont constituées de lames de fer tressées provenant de Darboussier, une ancienne usine de traitement de la canne à sucre où elles servaient au cerclage des tonneaux de rhum.
Le sujet de ces sculptures est lui aussi extrait de cette usine dont les ruines exhalent encore la force, la fierté, la souffrance et la détresse,
le souvenir, et les présences presque palpables qui chuintent des murs imprégnés de la sueur et du sang du travail, des membres et des vies arrachés, abandonnés avec les reliquats épars de ce festin économique et humain que fût l'exploitation de la canne à sucre aux Antilles.
Les mains m'ont toujours fasciné, les mains des vieux, les mains des musiciens, les mains des pêcheurs, les mains d'une femme...
Elles sont un lieu d'expression intense de notre humanité, ce que nous faisons avec ce que nous sommes, ce que nous devenons plus que ce que nous étions....
Depuis que je sculpte, les miennes me font mal, je les soigne, je les chérie...