Le Phun
“Le train Phantôme”
En résidence de création au Parapluie du 5 au 22 janvier 2005
“Le train Phantôme” nous parle de nos peurs… C’est le magasin de référence pour la famille Ramon, le Saint Graal de son commerce. Quoi de plus adéquat pour commercer la peur dans les villes et villages que le train fantôme ? Par son imposante structure foraine et son imaginaire fantasmatique, ce théâtre mécanique, appelle toute la cité à le considérer, attire à lui son public comme un piège alléchant. A travers l’attraction du frisson, on ricane, s’émoustille…
Les wagonnets de foire nous entraînent vers le gouffre d’entrée, les portillons s’ébattent en grinçant, le chariot s’élance, brutal, happé dans la nuit du couloir… Squelettes, horreurs et monstres, semblent mener frénétiquement nos émotions en manège… Mais, brusquement, le grand mécanisme s’enraye, le wagon s’arrête dans l’obscur complet laissant place à son envers. C’est à cause de cette panne de l’attraction, que l’on se retrouve attiré derrière, dans l’intimité de la famille. Les Ramons vont entraîner leurs invités dans leurs boutiques d’ombres, les enrôler dans leur toile tissée de peurs. La peur ? La vraie…elle se lovait, tapie sous la décoration carton-pâte du manège de la vie. La voici qui surgit, contemporaine, vibrante et glacée