Synopsis :
Ce documentaire est une plongée en douceur dans l’univers des Pèlerins de Bouge, compagnie théâtrale composée de patients de différentes institutions psychiatriques, d’infirmiers et de bénévoles.
Note d’intention :
Mon premier souhait est avant tout de réaliser un film sur des personnes malades qui ont trouvé un équilibre de vie au sein de l’hôpital psychiatrique. Des patients acceptés et qui s’acceptent grâce aux relations humaines et affectives que leur projet théâtral exacerbe.
L’activité théâtrale des Pèlerins, ce sont aussi et surtout, ces instants privilégiés que les patients vivent en famille d’accueil : instantanés rares où la personne malade se réapproprie la vie avec, quelquefois, cette maladresse touchante causée par l’envie de ne pas décevoir.
Les Pèlerins de Bouge n’est pas un film qui explique la maladie mentale. Il y a d’ailleurs très peu d’informations sur la pathologie des uns et des autres. C’est un film qui utilise la sensibilité du spectateur pour l’amener à vivre et à ressentir plutôt qu’à voir.
Dans ce documentaire, aucune interview. Justes des moments de vies réels, capturés au fil des mois et rendu avec douceur et distance dans un récit de 52 minutes.
Note sur le traitement :
Laisser place au réel :
Ma démarche est avant tout issue du cinéma direct. Tout mon travail de réalisateur-cadreur consiste à cerner des éléments surgissant à même la vie, de les comprendre et de les restituer à travers mon regard. Ce sont les éléments de la vie qui me dictent le scénario. Écrire un scénario séquencé précis, n’aurait pas de sens à mes yeux, car je veux pouvoir, à tout moment, emprunter les chemins de traverse que m’offre le réel.
Cela ne veut pas dire que je vais filmer tout et n’importe quoi ! Les repérages sont pour moi primordiaux. Ils constituent mon écriture principale ! C’est en ressentant et en vivant parmi les personnages que les points d’ancrage sur lesquels je m’appuie pour raconter mon histoire se dessinent. Ce sont eux qui me permettront de dompter le réel et de faire mes choix lors du tournage.
Pas d’interview ni de voix off :
C’est tout naturellement que je n’utilise pas de voix off explicative. Les données viennent uniquement des personnages. Je les ai choisis par rapport aux informations qu’ils allaient pouvoir amener au film. Chacun d’entre eux a une fonction bien précise dans la construction du récit.
En ce qui concerne les interviews, c’est pareil ! Bien qu’il ne soit pas rare que j’intervienne pour lancer ou relancer un sujet lors du tournage, on ne m’entend jamais dans le film. J’évite le plus possible de poser une question directe aux personnages. J’essaierai plutôt de faire naître des discussions entre les différents protagonistes, plutôt que de m’adresser directement à eux.
Sauf si lui même en à fait le choix, j’évite volontairement que le personnage s’adresse à la caméra ou réalisateur.
BioFilmo du réalisateur :
Étudiant de l’INRACI, école de Cinéma en Belgique, Gaëtan Leboutte réalise en 2006 un court-métrage documentaire d’étudiant, intitulé Le magasin du souvenir.
En 2007, il réalise le film L’élocution un autre court-métrage d’étudiant qui obtient de nombreuses récompenses dont le Prix du public au festival du court-métrage de Namur Média 1010 et le grand prix national au festival international des écoles de cinéma de Huy FIDEC.
C’est en 2010 qu’il commencera le tournage de son film La dernière séance, un voyage hors du temps, au coeur d’un des plus anciens cinémas de proximité du pays aujourd’hui condamné. Ce film, produit par GOMAZIO ASBL a été diffusé sur la RTBF , télévision belge.
Il est également le réalisateur du making of Frédéric Fonteyne, un cinéma de famille, qui nous emmène dans l’aventure familiale du tournage du film Tango libre, le dernier film du cinéaste belge. Le making of, produit par ARTÉMIS PRODUCTIONS et SAMSA FILM, à également été diffusé sur la RTBF et figure dans les bonus DVD du film.