Les Forêts Modèles reposent sur une démarche novatrice qui allie les besoins sociaux, culturels et économiques des collectivités locales à la durabilité à long terme des vastes paysages dont les forêts constituent un élément important. Elles sont intentionnellement des initiatives de grande envergure et à participation volontaire qui lient la foresterie, la recherche, l’agriculture, l’exploitation minière, les activités récréatives et d’autres valeurs et intérêts dans un paysage donné..
Les Forêts Modèles concernent autant les personnes qui vivent de la forêt que les arbres et les produits forestiers — elles forment des paysages harmonieux de forêts, d’exploitations agricoles, de zones protégées, de rivières et de villes.
Dans une Forêt Modèle, diverses personnes ayant des intérêts et des points de vue divergents forment un partenariat neutre pour atteindre le but suivant : gérer leurs propres ressources naturelles de la manière la plus logique pour eux, compte tenu de leur histoire, de leur situation économique et de leur identité culturelle et de manière àne pas mettre en péril les générations futures. Le partenariat définit l’acception du terme « durabilité » dans son propre contexte, fixe un but commun, établit une structure de gouvernance et dresse un plan stratégique, puis les membres collaborent à l’atteinte des objectifs énoncés dans le plan. Les objectifs des Forêts Modèles visent typiquement à harmoniser les priorités économiques et non économiques et se concentrent, par exemple, sur l’éducation, la recherche, la protection de la biodiversité ou l’élaboration d’indicateurs locaux afin de surveiller le progrès vers les objectifs de la durabilité sur leur territoire respectif.
En outre, les partenariats des Forêts Modèles s’avèrent particulièrement efficaces dans la recherche des débouchés économiques autres que ceux axés sur le bois d’oeuvre. Vue sous cet angle, une Forêt Modèle est davantage un processus à long terme qu’un projet.
Le caractère unique des Forêts Modèles se manifeste à bien des égards : l'étendue et la souplesse de leur démarche, l'échelle des activités, l'étendue de leurs partenariats, le niveau des politiques sur lesquelles elles veulent influer et l’importance accordée au travail en réseau à tous les niveaux.
Sur le plan géographique, la Forêt Modèle doit représenter la grande diversité d’utilisations et de valeurs qui entrent en jeu dans un paysage donné, par exemple, un bassin hydrologique. Basé sur l'expérience du RIFM le principal objectif des réseaux régionaux est de définir, formuler et gérer un programme régional de travail liées à la gestion durable des forêts basé sur des paysages qui reflète les priorités, les forces et les possibilités qui sont uniques à la région.
Ils facilitent également les communications régionales et l'échange des connaissances, renforcement des capacités et des possibilités de financement pour les Forêts Modèles existants, ainsi que de ceux qui devraient se joindre au Réseau. La valeur ajoutée du RMFM à ses membres, l'accent sera mis sur l'action concrète, basée sur les principes de efficacité, faible coût, la décentralisation, la coopération, de solidarité et l'équité entre les participants.
Le Réseau Méditerranée de Forêts Modèles a été officiellement mis en marche dans le Forum Global de Forêt Modèle, à Hinton (Alberta, Canada), le 21 Juin 2008. Basé sur un Protocole d’Accord, le réseau est une organisation, mais pas une entité légale.
Les Parties du Réseau Méditerranéen de Forêts Modèles décident de collaborer dans le but d’établir un réseau de territoires partageant l’objectif de développer le concept de Forêt Modèle en Méditerranée, dénommé le Réseau Méditerranéen des Forêts Modèles (RMFM/MMFN en anglais), en tant que membre du Réseau International des Forêts Modèles (ou réseau mondial, IFMN en anglais).