Les sons de notre environnement nous informent en permanence. Nous pouvons fermer nos yeux mais pas nos oreilles. Depuis notre naissance, nous avons appris ce langage implicite qui nous guide et nous aide à appréhender notre environnement. Comprendre ce « langage des sons » représente un véritable enjeu scientifique et sociétal : cela permettrait de construire de nouveaux sons porteurs de sens et peut être même un véritable « esperanto sonore ». Pour cela, il est nécessaire de repenser la représentation du monde sonore en faisant interagir des disciplines différentes et ainsi relier les connaissances physiques et vibratoires aux connaissances perceptives et cognitives.
Richard Kronland-Martinet est Directeur de recherche au CNRS, au laboratoire PRISM « Perception, Représentations, Image, Son, Musique ». Il s’intéresse aux sciences des sons. Ses travaux portent principalement sur la synthèse des sons, mais son intérêt pour les aspects perceptifs et cognitifs liés à l’écoute l’ont plus récemment conduit à entreprendre des recherches interdisciplinaires sur le contrôle intuitif des sons par exemple.