Technique mixte. Piano automatisé, laine brute, comédien, pianiste, écrans et texte original. Paris, 2017.
Un homme part chercher conseil sur la tombe d’un compositeur mort. Sur l’injonction de son spectre, il va en Syrie, et en importe un culte obscur et une pianiste muette. Il trouvera la folie et le réconfort par le sabotage d’un des fondements de notre société : le langage.
Morton Feldman a pu décrire sa musique comme une «stase vibratoire». La pièce vise à matérialiser au plateau cet état, et à élever le niveau d’écoute du public jusqu’à cet endroit très particulier où les associations d’idées se font plus librement. Ce conte dystopique propose une torsion terroriste de la pensée musicale de Feldman. Texte d’épouvante, vision hallucinée, il s’insère dans les interstices de Palais de Mari (Morton Feldman, 1985), interprété par la pianiste Barbara Dang.