Les filles sont nulles en maths…
…mais pas seulement, « Les femmes ne savent pas conduire », « Femmes au volant, mort au tournant ! ». Ces clichés, ces stéréotypes, nous les connaissons tous. Ils peuvent faire sourire, parfois soulever des débats plus ou moins houleux. Ils sont en tous cas loin d’être anodins, au point d’influencer notre cerveau lors de la résolution de tâches complexes. Comment les stéréotypes influencent-ils les performances des filles et des femmes en maths ? Les hommes peuvent-ils devenir nuls en maths ?
Isabelle Régner est Professeure des Universités en psychologie sociale expérimentale à Aix-Marseille Université. Elle dirige le Centre des Sciences Sociales pour les Sciences au sein de la Faculté des Sciences, et pilote l'équipe Cognition et Neurosciences Sociales du Laboratoire de Psychologie Cognitive. Ses travaux portent sur la régulation sociale des fonctionnements cognitifs chez l’homme en laboratoire et en site naturel (scolaire et clinique). Elle étudie notamment l'effet des stéréotypes négatifs sur les performances dans différents domaines de compétences (lecture, mathématiques, mémoire, capacité d'équilibration) et auprès de différentes populations (enfants, jeunes adultes, adultes dyslexiques, personnes âgées, patients en phase prodromale de la maladie d'Alzheimer).