L’exposition Logique de la mappemonde approche les notions de paysage, d’espace et de pourtour méditerranéen dans une perspective trans-esthétique et prolonge ainsi un livre, paru en 2012 aux éditions Filigranes, "Logique de la mappemonde, note sur l’espace (pourquoi méditerranéen ?)".
Cet essai, accompagné d’un cahier iconographique de photographies de Florence Chevallier, Bernard Guillot, François Méchain, Corinne Mercadier, Bernard Plossu, et de photogrammes extraits de films de Jean-Luc Godard et de Jean-Daniel Pollet, proposait une étude, poétique et esthétique, d’œuvres d’art ayant traité de l’espace méditerranéen dans la littérature, la photographie, le cinéma*. L’idée de paysage – son expérience – y apparaissait historiquement fécondée par les migrations, les dialogues, les rencontres et les nomadismes (Fernand Braudel, dans La Méditerranée, a montré la construction trans-spatiale de l’histoire qu’ils ont opérée).
Dès lors, dans un tel éloge des passages, géographiques mais aussi artistiques, une préfiguration des relations trans-esthétiques entre les images, les textes et les sons pouvait être observée, analysée… Logique de la mappemonde, note sur l’espace (pourquoi méditerranéen ?) rendait principalement compte de cette poétique à l’œuvre (par exemple, dans les récits d’André Pieyre de Mandiargues, les photographies de Bernard Plossu ou les films de Federico Fellini, de Jean-Luc Godard ou de Jean-Daniel Pollet).
Les paysages méditerranéens comme dépositaires, donc, des relations entre les arts, comme arborescences et miroirs des rencontres inter-sémiotiques… Précisément.
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