Dans cette création, la vidéo est conçue comme une matière picturale qui rend visible une force invisible. La matière filmique
(l’image - temps), est convertie en espace et figée par l’axe fixe de la caméra qui filme un enfant dans un cadre définit, comme l’élément
purement figuratif d’un tableau. La création s’appuie dans un premier temps sur la séparation pratique des arts en deux grands axes : les uns ayant à faire à l’espace et les autres ayant à faire au temps.
Le collectif Vahram Zaryan se saisit de ce média artistique (la vidéo) dont l’outil est un mouvement dans le temps. Elle le fige immédiatement
comme un cliché, pour le déconstruire. C’est l’élément figuratif lui-même qui fige l’art (en l’occurrence de la vidéo) et sert à rendre visible une force invisible : celle du déchirement de l’exil.
' « Patrel » est le verbe qui signifie « déchirer » en arménien et dont la sonorité
évoque comme une onomatopée le son de la déchirure.